Rafael González
Une marque qui incarne élégance et discrétion.
À l’instar de la marque Juan López, Rafael González fût baptisée d’après le nom de son fondateur.
Datant d’avant la Révolution cubaine, «La Flor de Márquez», de son nom d’origine, fut fondée en 1928 par un aristocrate espagnol, Márquez Rafaël González, qui souhaitait conquérir le marché anglais.
La marque est alors distribuée par deux britanniques : George Samuel et Frank Warwick et serait d’ailleurs à l’origine de la vitole «Lonsdale». Autrement connu sous le nom de «Cervantes» (42 x 165 mm), cette vitole est un hommage à Lord Lonsdale, un sportif et noble britannique, grand amateur de cigares de cette époque. Aujourd'hui, de nombreuses autres marques utilisent également ce format de vitole.
En 1936, la marque fut enregistrée sous le nom de «La Flor de González» et est devenue la propriété de Rey del Mundo Cigar Company, déjà propriétaires des marques Sancho Panza et Don Cándido. Ce n’est qu’à partir de 1940 que Rafael González figure au registre des fabricants-exportateurs. En 1954 son nom changeât une dernière fois pour s’appeler définitivement «Flor de Rafaël Gonzáles Márquez».
Au cours des années 1960 et 1970, les cigares Rafaël González étaient considérés comme étant haut de gamme, à l’image d’El Rey del Mundo, qui produisait à l’époque le cigare le plus cher du monde. Zino Davidoff en fit d’ailleurs l’éloge dans son ouvrage «Le livre du connaisseur de cigare» (1967) en stipulant que ces deux marques de cigares se devaient d’être présentes dans une collection digne de ce nom. La marque a donc acquis la solide réputation d’être destinée aux aficionados avertis. Cette image perdure encore à ce jour.
Les cigares de ces deux marques ont d’ailleurs une caractéristique commune, celle de vieillir remarquablement bien. En effet, le temps offre aux cigares Rafaël González la faculté de développer leur mélange de saveurs subtiles et complexes, venant prédominer sur le goût du tabac doux.
Un bouquet aromatique suave, boisé, herbacé, floral, adouci par des notes de miel. Des saveurs qui permettent d’expliquer cet attrait des aficionados avertis pour la marque.
Bien qu’apprécié par des connaisseurs, Rafael González reste une marque de cigares assez peu connue du grand public en raison de son vitolario qui n’a cessé de réduire depuis les années 1970.
En effet, si le catalogue régulier n’offre aujourd’hui que quatre cigares en production régulière : le Perlas (40 x 102 mm) introduit en 2012, le Panetelas Extra, un Vegueritos (37 x 127 mm), le Petit Coronas, un Marevas (42 x 129 mm) ainsi que le Coronas de Lonsdales, un Hermoso No. 4 (48 x 127 mm) ; il offrait à cette époque onze vitoles différentes en plus des deux dernières précédemment citées. Ceci portant ainsi le catalogue régulier de la marque à 13 cigares, tous introduits avant la Révolution Cubaine : le Cigarritos, un Laguito No.3 (26 x 115 mm) ; le Coronas Extra, un Coronas Gordas (46 x 143 mm) que nous vous présentons aujourd’hui ; le Lonsdales, un Cervantes (42 x 165 mm) ; le Panetelas (34 x 117 mm) ; le Slenderellas, un Panetelas Largas (28 x 175 mm) ; le Très Petit Lonsdales, un Franciscanos (40 x 116 mm) ; le Demi Tasse, un Entreactos (30 x 100 mm) ; le Petit Lonsdales, un Marevas (42 x 129 mm) ; le Conicales, un Piramides (52 x 156 mm) ; le Coronas Chicas, un Marevas (42 x 129 mm) et le Coronas Lonsdales, un Perfectos-mano (44 x 127 mm).
Afin de redonner de la visibilité à la marque, Habanos a décidé de l’intégrer à son programme d’éditions régionales et ainsi la promouvoir dans certaines régions du monde.
La première région à avoir profité des qualités gustatives de la marque est l’Allemagne avec le Rafael González Petit Piramides (50 x 127 mm) sorti en 2013. Ensuite est arrivé le Rafael González 88 en Edición Regional Asia Pacifico, un Britanicas Extra (48 x 137 mm) sorti en 2016 et enfin, plus récemment le North Star Edición Regional Nordico-Baltico, un Petit Robustos (50 x 102 mm), sorti en 2017.
Les cigares Rafaël González sont aujourd'hui produits aux côtés des cigares Romeo y Julieta et Saint Luis Rey à l'usine Briones Montoto, située à La Havane. Ces derniers sont roulés «Totalmente a Mano con Tripa Larga» avec une tripe longue constituée de feuilles de tabac en provenance de la région de la Vuelta Abajo (à la seule exception du Panetelas Extra, doté d’une Tripa Corta et composé de feuilles de la Semi Vuelta).
Chacune de ces vitoles est habillée d’une bague très sobre et élégante, rappelant celle apposée sur les cigares Sancho Panza. Légèrement modernisée au fil des ans, elle n’a finalement que très peu évoluée depuis son introduction dans les années 1970.
Pour en savoir plus sur les cigares Rafael González et l’histoire de la marque, nous serions ravis de vous accueillir dans notre walk-in humidor, où vous retrouverez des pièces exclusives issues de l’histoire de la marque, des productions spéciales, mais également les cigares en production régulière.
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