Fonseca Cosacos Vintage 1996
Un excellent cigare du quotidien.
Comme nous vous en faisions part dans notre article dédié à la marque, Fonseca est l’une des rares marques de Habanos qui compte une telle proportion de vitoles introduites au lancement de la marque et qui figurent encore aujourd’hui à son catalogue.
En effet, sur six cigares, seuls deux ont été abandonnés. Le premier, disparu à la fin des années 1980, est l’Aromas. Sa vitole, mesurant (40 x 140 mm), ne semble pas porter de nom mais était également utilisée jusque dans les années 1970 par Romeo y Julieta pour le Capulets.
Le second est l’Invictos, un Especiales (45 x 134 mm), une vitole aujourd’hui disparue car elle était exclusivement produite par Fonseca.
Le catalogue régulier de la marque est alors aujourd’hui composé de quatre cigares, tous introduits au lancement de la marque. Nous vous proposons aujourd’hui la dégustation de l’un d’entre eux en vintage 1996 : le Cosacos.
Il appartient à la famille des Corona et a été baptisé d’après sa vitole. Si la vitole Cosacos (42 x 135 mm) était relativement courante jusque dans les années 1980, période à laquelle la plupart des marques ont cessé de le produire, il demeure aujourd’hui le seul encore en production régulière.
Du côté des productions spéciales, la vitole Cosacos a été utilisée par H. Upmann pour le Noellas produit en exclusivité pour La Casa del Habano et vendue en «Cristales Jar» de 20 cigares.
Le Cosacos est actuellement le deuxième cigare le plus important en termes de dimensions du catalogue Fonseca. Il en a cependant été temporairement le plus grand format, de 2012 à 2017, lorsque la marque a cessé de produire le Fonseca No.1, un Cazadores (43 × 162 mm).
Comme tous les cigares de la marque, le Fonseca Cosacos n’échappe pas à la règle, il est élégamment vêtu d’une fine feuille de papier japonais blanc.
En parlant de ce dernier, ôtons-le et procédons à la dégustation de ce cigare peu connu mais qui a une longue histoire à raconter.
Une fois le papier de soie retiré, la cape, parfaitement lisse et d’une belle couleur colorado se révèle. Nous remarquons la présence de quelques tâches vertes mais rien de dramatique. Au toucher, le remplissage semble bon et parfaitement homogène.
Le tirage a cru nous laisse profiter de légères senteurs de bois, rien de plus.
Immédiatement après l’allumage, les premières bouffées viennent confirmer les notes boisées, qui restent légères et se mélangent parfaitement au goût de tabac doux.
La fin du premier tiers est soulignée par une pointe de noisette qui vient accompagner des notes plus végétales, herbacées. Dès lors, nous pouvons clairement remarquer une montée en puissance. Si l’ensemble reste doux, notre Cosacos semble s’affirmer.
Ces saveurs herbacées nous accompagneront tout au long du deuxième tiers. À mi-parcours, une étonnante note de réglisse sucrée entre en scène.
Le volume de fumée a lui aussi évolué et se montre plus généreux. Quant à la cendre, parfaitement accrochée et striée, elle témoigne d’une magnifique construction.
Lors du dernier tiers, le bois et la noisette, légèrement prédominée par les saveurs herbées du deuxième tiers, refont leur apparition, complétées par quelques notes terreuses et poivrées. Nous avons également de subtiles saveurs de thé vert et de romarin rendant cette finale presque rafraichissante.
En conclusion, nous pourrions dire que Fonseca Cosacos est un cigare léger mais que les années ne l’ont pas non plus rendu trop doux. Les cigares de la marque ont cette réputation d’être doux à la base et de ne pas nécessairement avoir besoin de quelques années de cave avant d’atteindre leur apogée.
Vous connaissez maintenant notre appétence pour les cigares vintage mais là il serait difficile de mesurer les effets du temps sur ce cigare. Celui-ci, de 1996, est tout simplement surprenant de douceur et de légèreté sans pour autant être ennuyant. Si la première partie semblait plutôt basique, il a fini, contre toute attente par nous révéler une complexité cachée.
Le Fonseca Cosacos constituerait un excellent cigare du quotidien, à déguster après le déjeuner, surtout avec les chaleurs que nous connaissons en ce moment.
Après les 45 minutes de plaisir qu’il a vous offrir, il vous sera inutile de vous demander pourquoi la marque, malgré sa méconnaissance du grand publique, est encore présente aujourd’hui. Elle produit des cigares tout simplement plaisants et agréables.
FONSECA Cosacos - Vintage 1996 - Boîte de 25
Vitole : Cosacos (42 x 135 mm)
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